Au centre des efforts de redressement de l’entreprise KTM se trouvent deux initiatives parallèles et cruciales. La première initiative vise à renforcer les fonds propres de l’entreprise, tandis que la seconde se concentre sur l’obtention de fonds externes dont KTM a urgemment besoin pour assurer sa stabilité financière. Ces deux axes sont essentiels pour relever les défis économiques auxquels l’entreprise est confrontée, en particulier dans un marché de la moto de plus en plus compétitif.
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Levée de fonds : Deux voies, un objectif
Le partenaire indien de longue date de KTM, Bajaj, est actuellement en discussions avec le groupe canadien BRP (Bombardier Recreational Products, qui inclut des marques renommées telles que Can-Am et Ski-Doo) pour obtenir un capital frais d’environ 200 millions d’euros, soit environ 216 millions de dollars américains. Ce capital propre est perçu comme une bouffée d’oxygène pour l’entreprise, pouvant considérablement stabiliser sa base financière.
Parallèlement, des négociations intensives sont en cours avec plusieurs investisseurs financiers internationaux. Parmi eux figurent de grands fonds américains tels que Blackrock, Fortress, King Street et Oak Hill, qui sont à la recherche d’opportunités d’investissement dans des entreprises à fort potentiel. Au sein de KTM, il est souligné que l’ensemble du package de financement est crucial, tant en termes de faisabilité financière que d’adéquation stratégique, pour assurer la pérennité de l’entreprise.
Optimisme malgré la crise
Dans ce contexte de redressement, le porte-parole de l’entreprise, Hans Lang, a exprimé un optimisme prudent lors d’une interview avec les « Oberösterreichischen Nachrichten ». Il a déclaré : « Nous négocions avec un petit groupe d’investisseurs intéressés. Nous sommes confiants de pouvoir annoncer un succès dans les deux prochaines semaines ». Ce sentiment est également partagé par le président du comité d’entreprise, Friedrich Baumgartner, qui a noté que des signaux positifs ont été reçus de l’administrateur de redressement, Peter Vogl.
Un accord interne sur le chômage technique a également été conclu récemment, permettant de maintenir les environ 3 000 employés de l’entreprise, ce qui est interprété comme un signe clair de la continuité des opérations. Baumgartner a insisté : « L’entreprise ne ferait pas cela si elle ne devait pas continuer ». Ce soutien aux employés est un facteur déterminant pour maintenir la moralité et la productivité au sein de l’entreprise.
Structure du personnel en évolution : Lukas Lauda en discussion
Parallèlement à ces efforts financiers, la structure de direction de KTM est également en cours de révision. Selon des informations rapportées par le portail SPEEDWEEK.com, Lukas Lauda, fils de la légende de la Formule 1 Niki Lauda, pourrait rejoindre l’entreprise après le 23 mai en tant qu’assistant du PDG actuel, Gottfried Neumeister. Avec son expérience dans le monde du sport automobile, Lauda a déjà été aperçu lors de plusieurs événements, y compris le Championnat du Monde de Motocross en Suisse et la MotoGP à Jerez.
Sa présence à ces événements lui a permis de se familiariser avec les processus internes de KTM à Mattighofen, ce qui pourrait être bénéfique pour l’entreprise dans sa phase de redressement.
Compte à rebours avec issue incertaine
KTM se trouve aujourd’hui à un carrefour décisif. Les jours à venir seront déterminants pour l’avenir de l’un des fabricants de motos les plus connus d’Europe. Le 23 mai approche, date limite qui pourrait sceller le sort de l’entreprise, qu’il s’agisse de sa survie ou de son échec. Malgré les défis importants à relever, un optimisme prudent prévaut parmi les responsables et le personnel, soutenu par des partenaires solides et des négociations concrètes. La volonté de redressement est palpable, et les efforts en cours pourraient bien permettre à KTM de retrouver une trajectoire de croissance et de succès dans un marché en constante évolution.