Krämer Motorcycles est spécialisé dans les motos de course prêtes à l’emploi pour les passionnés ambitieux et les jeunes pilotes.
Grâce à sa collaboration avec MotoAmerica et son Talent Cup, l’entreprise a pu établir une base solide dans le sport automobile américain. Beeler lui-même a joué un rôle central dans cette avancée. Dans un post public sur le forum de WERA Motorcycle Roadracing, il a déclaré : « Aujourd’hui est officiellement mon dernier jour en tant que PDG de Krämer Motorcycles USA. Vous pouvez continuer à me poser des questions, mais cela sera moins officiel et peut-être moins informatif. »
Son bilan reste néanmoins impressionnant : au cours des trois dernières années, Beeler a triplé le chiffre d’affaires aux États-Unis, doublé le réseau de concessionnaires et lancé avec succès de nouveaux modèles comme le GP2-890 RR, le GP2-890 XX et l’APX-350 MA. La première conférence de presse internationale de l’entreprise à Brno, en République tchèque, est également le fruit de son initiative.
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Le point de rupture : KTM en tant que fournisseur
Cependant, malgré tous ces succès, Krämer a dû faire face à un problème fondamental : la dépendance à KTM. La base des motos Krämer provient du fabricant autrichien, avant d’être largement modifiée pour la course.
Depuis la fermeture répétée de l’usine KTM à Mattighofen (Autriche) au début du mois, il était clair que les véhicules de base nécessaires pour atteindre les objectifs commerciaux ne seraient pas livrés à temps. Beeler a commenté : « Il était évident que nous n’allions pas recevoir les quantités nécessaires pour atteindre nos objectifs ». De plus, des incertitudes économiques, notamment en raison de menaces de droits d’importation, ont pesé sur la demande. En conséquence, un nouveau plan d’affaires est devenu nécessaire, y compris des réductions de dépenses. Le plus gros poste concerné : le personnel.
Conséquence avec caractère exemplaire
Dans une démarche rare dans le monde de l’entreprise, Beeler a finalement déclaré : « En tant qu’employé le mieux payé, je me suis licencié moi-même. » Dans le même temps, il a remis à la direction de l’entreprise un nouveau modèle commercial pour la période de transition et a souligné que la série Talent Cup avec MotoAmerica se poursuivrait.
La planification des modèles se poursuit également : les premiers aperçus des modèles 2026 pourraient, selon Beeler, être publiés encore cette année. Malgré les turbulences, cette démission reste un signe de responsabilité : un PDG qui ne se contente pas de raisonner en chiffres, mais qui tire des conséquences personnelles dans une industrie qui privilégie souvent d’autres priorités.