Alors qu’ils ont été présentés comme une solution idéale pour lutter contre les nuisances sonores causées par les véhicules, notamment les motos et les poids lourds, les radars anti-bruits semblent rencontrer des difficultés dans leur phase de test et pourraient même être abandonnés. Retour sur cette technologie qui soulève de nombreuses questions.
Des tests décevants et un calendrier non respecté
Depuis le début de l’année 2022, trois types de radars anti-bruits sont testés dans sept zones de France : Paris, Rueil-Malmaison, Bron, Villeneuve-Le-Roi, communauté de communes de la Haute Vallée de Chevreuse, métropoles de Nice et de Toulouse. Cependant, aucun de ces dispositifs n’a pour le moment donné satisfaction, et les premières verbalisations attendues pour la fin de l’année dernière ne sont toujours pas à l’ordre du jour. Pire encore, le protocole de tests accuse du retard, ce qui pourrait compromettre la mise en service de ces radars prévue au début de l’année 2024.
Problèmes rencontrés lors des tests
- Manque de précision dans la mesure des niveaux de bruit
- Difficultés à différencier les sources sonores (véhicules, environnement, etc.)
- Coûts élevés pour l’installation et la maintenance de ces dispositifs
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Une technologie controversée et potentiellement non rentable
L’association 40 millions d’automobilistes, qui milite contre ce qu’elle considère comme des “pompes à fric” plutôt que des systèmes réellement sécurisants, affirme que les radars anti-bruits ne seraient pas assez rentables. En effet, leur coût d’installation et de maintenance serait trop élevé par rapport aux bénéfices escomptés en termes de réduction des nuisances sonores.
De plus, il semble que ces dispositifs ne correspondent pas suffisamment à la réalité du parc roulant, notamment pour les motos et les poids lourds, qui sont pourtant les principales sources de pollution sonore sur les routes. Cette situation pourrait donc conduire à un abandon pur et simple de cette technologie si aucune amélioration n’est constatée lors des prochains tests.
Quelles alternatives pour lutter contre les nuisances sonores ?
Face à ces difficultés rencontrées par les radars anti-bruits, il est légitime de se demander quelles solutions pourraient être mises en place pour limiter les nuisances sonores causées par les véhicules. Plusieurs pistes peuvent être envisagées :
- Régulation du trafic et promotion des transports en commun
- Renforcement des contrôles techniques pour vérifier le bon état des pots d’échappement et autres éléments susceptibles de provoquer du bruit
- Sensibilisation des usagers de la route au respect des limitations de vitesse et à l’adoption d’une conduite plus douce et moins bruyante
- Aménagement des infrastructures routières pour réduire la propagation du bruit
Les radars anti-bruits, présentés comme une solution innovante pour lutter contre les nuisances sonores sur les routes, sont actuellement en phase de test et doivent commencer leur travail au début de l’année 2024. Cependant, le non-respect du calendrier des tests et les résultats décevants obtenus jusqu’à présent pourraient conduire à un abandon de cette technologie si aucune amélioration n’est constatée lors des prochains essais.
D’autres solutions devront alors être envisagées pour réduire les nuisances sonores causées par les véhicules, notamment la régulation du trafic, la promotion des transports en commun, le renforcement des contrôles techniques et la sensibilisation des usagers de la route.