La nouvelle réglementation en Suisse introduit une interdiction explicite du bruit d’échappement évitable. Cette mesure vise particulièrement la production intentionnelle de bruits de pétarade, communément appelés « Pop and Bang ».
Interdiction du bruit d’échappement évitable
Ces bruits proviennent souvent de véhicules modifiés qui, grâce à des réglages spéciaux tels que les modes sport, les quickshifters ou les coupe-circuits, provoquent délibérément des ratés d’allumage. L’objectif principal de cette initiative est de réduire les nuisances sonores souvent associées à la culture du tuning. Les automobilistes et motocyclistes qui enfreignent cette réglementation risquent des amendes pouvant atteindre 10 200 euros (environ 10 000 francs suisses, 11 000 USD). Selon l’Office fédéral des routes (ASTRA), ces infractions sont facilement détectables et peuvent être réprimées par la police. Il est important de noter que le montant exact de l’amende peut varier en fonction des circonstances et sera fixé par les tribunaux.
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Amendes plus élevées pour le fait de laisser tourner le moteur inutilement
À partir de 2025, les sanctions pour avoir laissé le moteur en marche sans nécessité seront renforcées.
En effet, l’amende passera de 60 à 80 francs suisses. Cette réglementation concerne tous les types de véhicules, y compris les voitures et les motos, qui laissent leur moteur tourner au ralenti sans justification, générant ainsi un bruit superflu. Il est crucial de souligner que laisser le moteur chauffer n’est pas considéré comme une raison valable pour justifier cette pratique. Les conducteurs doivent donc être conscients de l’impact sonore de leurs actions et agir de manière responsable pour éviter les pénalités.
Procédure pour les véhicules étrangers
Des règles spécifiques s’appliquent aux conducteurs étrangers qui sont interceptés en Suisse pour des infractions liées au bruit. Les automobilistes avec des véhicules immatriculés à l’étranger doivent généralement régler l’amende immédiatement sur place. En cas d’impossibilité de paiement, les autorités peuvent confisquer le véhicule jusqu’à ce que l’amende soit acquittée. De plus, les autorités suisses se réservent le droit de signaler l’infraction aux autorités compétentes du pays d’origine du conducteur, afin de prévenir les récidives. Cette mesure vise à assurer une application stricte des nouvelles réglementations, quelle que soit la nationalité des conducteurs.
Utilisation de radars anti-bruit en projet
À moyen terme, le Conseil fédéral envisage l’installation de radars anti-bruit pour détecter et enregistrer automatiquement les véhicules générant des nuisances sonores. Un projet pilote a été réalisé avec succès dans le canton de Genève, démontrant l’efficacité de cette technologie. Toutefois, des questions légales et techniques doivent encore être résolues avant que ces radars puissent être déployés à l’échelle nationale. L’implémentation de ces dispositifs pourrait renforcer la lutte contre le bruit excessif sur les routes et améliorer la qualité de vie des citoyens.
Conclusion : Mesures strictes pour la réduction du bruit
Avec les nouvelles réglementations prévues pour 2025, la Suisse met en place une stratégie cohérente pour réduire le bruit dans le trafic routier.
Les automobilistes et motocyclistes qui émettent des bruits évitables doivent s’attendre à des sanctions financières sévères. Les bruits d’échappement créés intentionnellement et l’utilisation inutile du moteur sont particulièrement ciblés par ces nouvelles règles. Il est essentiel de comprendre que ces réglementations s’appliquent aussi bien aux conducteurs nationaux qu’étrangers, et elles devraient contribuer à améliorer la qualité de vie dans les zones urbaines fortement affectées par la pollution sonore.
(Art. 42 al. 1 LCR)
L’article 42 alinéa 1 stipule que les conducteurs, passagers et aides ne doivent pas générer de bruit évitable. Voici un aperçu des comportements prohibés :
- préchauffage inutile et laisser tourner le moteur des véhicules à l’arrêt ;
- régimes moteur élevés au ralenti ou lors de la conduite en rapports bas ;
- accélération trop rapide du véhicule, notamment au démarrage ;
- circulation inutile et prolongée dans les localités ;
- provoquer du bruit évitable au niveau de l’échappement, en particulier la création de bruits de pétarade par changement de rapport ou coup d’accélérateur brutal ;
- chargement et déchargement négligents de véhicules ;
- claquement des portes de véhicules, des capots, des coffres et similaires ;
- perturbations causées par des appareils de reproduction sonore installés dans le véhicule ou transportés.
Cette réglementation est conforme à l’ordonnance du 16 octobre 2024, en vigueur depuis le 1er janvier 2025 (AS 2024 607).